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[ 10/14/2009 12:34:27 PM ]  IRINNEWS

Guinée - Politique

Chronologie depuis l'indépendance

Les Guinéens sont encore sous le choc de la répression militaire sanglante de la manifestation du 28 septembre, caractérisée, d'après des témoins, par une « violence indescriptible ».



Ces événements ont traumatisé une nation qui avait pourtant déjà subi de nombreux précédents en matière de répression militaire des civils - une longue tradition que les Guinéens espéraient voir disparaître après le décès de Lansana Conté, au pouvoir depuis 24 ans, et l'arrivée de Moussa Dadis Camara en décembre 2008.

Voici une chronologie des évènements depuis l'indépendance vis-à-vis de la France, en 1958.

12-13 octobre 2009 - A travers tout le pays, les Guinéens répondent à l'appel des syndicats en observant une grève nationale de deux jours, pour protester contre la répression militaire sanglante des manifestations du 28 septembre ; les banques, les magasins et la plupart des administrations publiques sont fermées dans la capitale, Conakry, et les hôpitaux assurent un service minimum ; la junte a approuvé cette grève, recommandant aux habitants de ne pas sortir de chez eux et annonçant qu'aucune manifestation ne serait tolérée.

12 octobre 2009 - Le groupe international de contact sur la Guinée (GIC-G) appelle le Secrétaire général des Nations Unies, en collaboration avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union africaine, à faciliter la mise en place d'une commission d'enquête internationale sur les « graves violations des droits humains » perpétrées le 28 septembre, « comprenant le massacre de civils non armés et des viols » ; le GIC-G appelle également la junte à libérer toutes les personnes détenues depuis la répression, et à rendre aux familles les corps de toutes les victimes ; des représentants de la coalition de la société civile guinéenne participent à la huitième session du GIC-G à Abuja, la capitale nigériane.

12 octobre 2009 - Lors d'une réunion de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à Abuja, la capitale nigériane, Mohamed Ibn Chambas, leader de la CEDEAO, accuse la junte de faire un usage « arbitraire et irresponsable » du pouvoir pour réprimer la population ; Umaru Yar'adua, président du Nigeria et président actuel de la CEDEAO, propose qu'un sommet régional spécial soit organisé le 17 octobre pour discuter de la Guinée, ainsi que du Niger.

12 octobre 2009 - La coalition des partis politiques et des organisations de la société civile, qui se réunit à Abuja, demande à ce que la mission de Blaise Compaoré, le médiateur désigné par la CEDEAO, soit clarifiée, et réaffirme son refus total de négociations politiques avec la junte.

8 octobre 2009 - La coalition des partis politiques et des organisations de la société civile rejette la création par Moussa Dadis Camara, le chef de la junte, d'une commission nationale d'enquête sur les événements du 28 septembre, demandant que cette enquête soit prise en charge par une commission internationale.

7 octobre 2009 - Moussa Dadis Camara, le chef de la junte, annonce la création d'une commission nationale indépendante chargée d'enquêter sur les événements du 28 septembre

6 octobre 2009 - Les leaders politiques et de la société civile guinéens annoncent qu'ils ne participeront pas à une réunion concernant la crise en cours (proposée par le médiateur, Blaise Compaoré), à moins que Moussa Dadis Camara, chef de la junte, ne démissionne.

5 octobre 2009 - La France exprime son soutien aux initiatives de Blaise Compaoré, médiateur de la crise en Guinée, et encourage la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'Union africaine et la Commission des droits de l'homme des Nations Unies à mettre en place une commission d'enquête internationale sur les violences du 28 septembre.

5 octobre 2009 - Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, nommé médiateur en Guinée par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, se rend à Conakry, la capitale, et appelle à une rencontre entre la junte et les leaders politiques.

2 octobre 2009 - La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), nomme le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, médiateur de la crise en Guinée.

2 octobre 2009 - La junte organise une cérémonie d'inhumation des corps des 57 personnes qui ont, selon elle, été tuées lors des violences du 28 septembre, mais des conflits éclatent car des centaines de Guinéens cherchent en vain des parents qui ont, d'après eux, été mis en détention ou tués.

2 octobre 2009 - Moussa Dadis Camara, chef de la junte, annonce que les élections présidentielles de Guinée auront lieu, comme prévu, en janvier 2010.

1 octobre 2009 - Le forum regroupant les partis politiques nationaux et la société civile lance un certain nombre d'appels officiels, demandant notamment l'intervention d'une force internationale de paix et la libération immédiate des personnes arrêtées au cours des événements du 28 septembre ; le forum rejette l'idée de gouvernement d'union nationale proposée par Moussa Dadis Camara, chef de la junte, déclarant que tout dialogue interne est désormais impossible.

30 septembre 2009 - Moussa Dadis Camara, le chef de la junte, appelle à un gouvernement d'union nationale.

30 septembre 2009 - Le Conseil de sécurité des Nations Unies exprime son inquiétude au sujet des violences en Guinée.

29 septembre 2009 - Moussa Dadis Camara, le chef de la junte, impute les violences du 28 septembre à des manifestants de « l'opposition » et des « éléments incontrôlés » de l'armée.


28 septembre 2009 - Des dizaines de personnes sont tuées et des centaines d'autres blessés par les forces de sécurité au cours d'une manifestation interdite, organisée à Conakry par l'opposition pour protester contre la candidature du chef de la junte le capitaine Camara. De nombreux témoignages font également état de viols. Cette sanglante répression est unanimement condamnée par la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains

22 septembre 2009 - Un groupe de contact international sur la Guinée se réjouit d'une décision de l'Union Africaine exprimant ses inquiétudes quant la tenue des l'engagement pris par les membres de la junte de ne pas se présenter aux élections présidentielles ; le groupe de contact exprime « de graves inquiétudes » au sujet des retards du processus électoral, ainsi que de la détérioration des droits humains et politiques et des problèmes de sécurité en Guinée

22 septembre 2009 - Manifestation de soutien à Moussa Dadis Camara dans la capitale Conakry

19 septembre 2009 - Des dirigeants de partis politiques et de la société civile appellent à manifester le 28 septembre contre la candidature de M. Camara

17 septembre 2009 - Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine (UA) impose des sanctions contre le dirigeant de la junte M. Camara « ainsi que tous les autres individus civils ou militaires » dont les activités vont à l'encontre des engagements selon lesquels aucun membre du Conseil national pour le démocratie et le développement (CNDD) ne serait candidat aux élections présidentielles. L'UA exprime « sa profonde préoccupation face à la détérioration de la situation en Guinée » et « condamne fermement la remise en cause » de l'engagement de Camara

23 août 2009 - Une coalition d'organisations de la société civile, de parties politiques, de groupes religieux appelle les Guinéens à empêcher la junte « de confisquer le pouvoir »

19 août 2009 - M. Camara déclare aux journalistes que sa décision de se présenter aux élections présidentielles « dépend de Dieu »

17 août 2009 - Le CNDD, au pouvoir, accepte les recommandations des organisations de la société civile, des partis politiques et des groupes religieux de tenir les élections présidentielles en janvier 2010, et les élections législatives en mars 2010

13 août 2009 - M. Camara annonce la formation d'un conseil national de transition, réclamé par des organisations nationales et internationales en mars

Juin 2009 - Suite au débat sur la faisabilité de la tenue des élections en 2009, des organisations de la société civile, des partis politiques et des groupes religieux forment un comité pour évaluer un planning des élections

Mars 2009 - La communauté internationale demande au CNDD de travailler avec les partis politiques, les organisations de la société civile, et les syndicats pour former un conseil de politiques, les organisations de la société civile, et les syndicats pour former un conseil de transition

Mars 2009 - Le CNDD déclare que les élections présidentielles se dérouleront à la fin 2009

Février 2009 - La junte arrête le fils du président défunt Lansana Conté, Ousmane Conté, lors d'une opération contre de présumés trafiquants de drogue

Janvier 2009 - La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) rejette une transition menée par les militaires en Guinée et interdit aux membres de la junte de participer aux réunions de toutes instances décisionnaires

Janvier 2009 - Formation d'un groupe de contact international sur la Guinée, comprenant des représentants de la CEDEAO, de la Commission de l'UA, de l'Union Européenne, de l'Union de la Rivière Mano, de l'Organisation de la Conférence Islamique et du Conseil de Sécurité des Nations Unies

25 décembre 2008 - Le Premier ministre Ahmed Tidiane Souaré et d'autres responsables du gouvernement se rendent à l'intérieur du campement militaire de Alpha Yaya Diallo, quartier général du CNDD

25 décembre 2008 - M. Camara annonce que les élections
présidentielles se tiendront après une transition de deux ans, et qu'il ne serait pas candidat

24 décembre 2008 - Moussa Dadis Camara s'auto-proclame président et chef du nouveau CNDD

23 décembre 2008 - Au petit matin, des membres du gouvernement annonce le décès du président Conté la veille au soir ; la confusion règne alors que les soldats annoncent sur la radio nationale qu'ils ont dissous le gouvernement et pris le pouvoir, alors que le Premier ministre M. Souaré affirme que le gouvernement est toujours en place

Juin 2008 - La police manifeste à cause d'arriérés de salaire, provoquant des affrontements sanglants avec les militaires

Mai 2008 - Mutinerie de soldats au sujet de la solde, avec plusieurs soldats et civils tués ou blessés durant les troubles, M. Conté finit par renvoyer le ministre de la Défense

Mai 2007 - Des soldats organisent des manifestations contre les arriérés de soldes et les conditions de vie

Février 2007 - Après des grèves et des troubles, le président Conté nomme Lansana Kouyaté en tant que Premier ministre « de consensus »

Janvier 2007 - En janvier, les Guinéens suivent massivement un autre appel des syndicats pour une grève nationale ; des centaines de personnes sont tuées lors de la répression par les militaires

2006 - Des grèves nationales menées par les syndicats paralysent le pays; plusieurs étudiants sont tués par les forces de sécurité lors de manifestations contre l'annulation des examens

2005 - Tirs sur le véhicule de M. Conté dans la capitale Conakry

2003 - Le président Conté réélu lors d'un scrutin boycotté par l'opposition

2001 - Un référendum change la Constitution pour permettre au Président de se présenter pour un troisième mandat et de faire passer le mandat présidentiel de cinq à sept ans ; l'opposition rejette le scrutin comme étant truqué et appelle au boycottage

2000-01 - L'armée guinéenne combat des incursions rebelles aux frontières avec le Libéria et la Sierra Leone

1998 - M. Conté remporte les élections présidentielles, que l'opposition dénonce comme truquées

1996 - Mutinerie de l'armée. Des troupes loyalistes repoussent les attaques contre le palais présidentiel

1993 - M. Conté remporte les premières élections multi-partites de la Guinée , qui sont boycottées par les groupes de l'opposition et marquées par des manifestations

1990 - Les Guinéens votent pour une nouvelle Constitution, avec un appel pour la fin du pouvoir militaire avec un parti unique

1989 - Le conflit au Liberia voisin force des milliers d'habitants à fuir en Guinée ; entre 1989 et 2002, la Guinée accueille 750 000 réfugiés des guerres au Liberia et en Sierra Leone, et des milliers de plus venant de Côte d'Ivoire après la rébellion de 2002

1984 - Le président Ahmed Sékou Touré décède en mars; Lansana Conté prend le pouvoir lors d'un coup d'état en avril

1970 - Des dissidents attaquent la Guinée lors d'une tentative infructueuse pour destituer le président Touré; l'incident intensifie la répression des opposants par M. Touré

1965 - Le président Touré coupe les relations avec la France, jusque 1975

1958 - Indépendance, avec Ahmed Sékou Touré comme président

 

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