Ce festival d'une semaine qui débutera le 20 juin vient rappeler chaque année les dangers du terrorisme et de l'extrémisme, a expliqué son directeur Limam Kane.
"Le festival Assalamalekoum permet également de mobiliser les gens contre l'immigration clandestine, de mettre un terme aux conflits religieux et ethniques et d'encourager l'installation dans les régions rurales", a expliqué Kane (également connu sous le pseudonyme de "Monza").
L'artiste américain Kokayi se produira lors d'un concert intitulé "Rap et démocratie", a expliqué le directeur. "En partenariat avec d'autres artistes, il cherchera à lutter contre l'extrémisme au sein de la jeunesse."
Quelque 77 artistes, pour la plupart amateurs, ont participé au troisième tour du premier concours de dépistage de talents, baptisé "Assalamalekoum à la découverte des talents artistiques". Des jeunes d'âges différents ont été retenus parmi eux. Ils présenteront leurs spectacles à la fin de la semaine.
"Toutes les étapes ont été positives, et nous avons réussi à mobiliser de nombreux jeunes venus de différents pays du Sahel pour présenter des spectacles de hip-hop dans une ambiance de concurrence positive", a ajouté Monza. "Certains d'entre eux participeront à des concerts cette semaine et la semaine prochaine, que ce soit dans le cadre du festival Assalamalekoum ou de la Journée mondiale de la musique."
"Au travers de ces activités, nous voulons inciter les jeunes du Sahel, notamment de Mauritanie, à s'impliquer dans la culture", a-t-il ajouté.
"Je suis triste de voir que nos efforts n'ont pas encore dépassé le cadre de Nouakchott, seule ville à avoir répondu à l'appel du festival Assalamalekoum", a-t-il poursuivi.
En signe de remerciement, les organisateurs ont prévu "un festival spécial baptisé 'Alekoum salam' pour exprimer leur gratitude aux jeunes de Nouakchott qui nous ont répondu", a-t-il expliqué.
"Des artistes de hip-hop comme la star marocaine Sultana, le Tunisien Medisa, le groupe français Sniper et la star du rap sénégalais Bogostyle participeront à l'édition de cette année du festival Assalamalekoum et aux activités liées", a expliqué le journaliste Babakr Enjai à Magharebia.
Enjai, chargé des relations du festival avec la presse, a salué le rôle de ce festival dans la découverte de jeunes artistes de hip-hop.
"D'autres occasions seront offertes pour permettre aux jeunes de découvrir leur potentiel au lieu de l'exploiter à des fins négatives, comme la violence et la déviance", a-t-il ajouté.
Les années précédentes, selon Enjai, les organisateurs de ce festival avaient favorisé un discours qui avait "aidé à sensibiliser des milliers de jeunes aux dangers de l'extrémisme et du terrorisme".
"Le festival Assalamalekoum est un évènement que nous attendons chaque année", a déclaré Ibrahim Jallo.
"Nous nous rencontrons lors de ce festival et lors des autres activités, à commencer par le casting des artistes et les soirées musicales", a ajouté son ami Mokhtar Vall. "J'espère devenir une star du hip-hop, comme mes amis qui ont réussi lors du concours de l'année dernière. Je suis venu les voir sur scène."
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