Situation humanitaire préoccupante à l'ouest suite à une attaque armée

La récente attaque perpétrée par un commando armé dans le village de Faitai, dans la zone de Grabo, dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire, a entraîné un déplacement massif des populations de cette zone, ont confié samedi des témoins à Xinhua, faisant état d'une situation humanitaire préoccupante.

Dans la crainte de nouvelles attaques, plusieurs milliers d'hommes, de femmes et d'enfants ont trouvé refuge dans les villes de Grabo et de Tabou.
Parmi les déplacés, se trouvent plusieurs familles devenues sinistrées suite à l'incendie de leurs maisons par les assaillants.
Le maire de Grabo, Martin Dougboyou, a fait état d'un flux massif des populations du village de Faitai vers sa localité, après l'attaque de cette bourgade, ce jeudi par des inconnus armés.
D'autres populations habitant des villages voisins craignant également une incursion d'hommes armés ont aussi décidé de partir vers des endroits plus sûrs.
"Les populations ont peur après ces incidents, nous les comprenons", a déclaré le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi.
A en croire celui-ci, le ministère en charge de la Solidarité et les associations caritatives vont prendre le relais, après l'intervention de l'armée.
"Les autorités administratives locales sont en train d'organiser l'accueil de ces populations déplacées", s'est-il réjoui.
Selon le constat d'un responsable local d'ONG, des espaces tels que le foyer communal de Grabo et des demeures familiales sont bondés de monde, ce qui laisse entrevoir des besoins en assainissement, en médicaments et en alimentation.
"Les responsables locaux font ce qu'ils peuvent en attendant l'arrivée des organisations humanitaires qui sont plus outillées", a indiqué un cadre de la localité.
Une attaque perpétrée par des inconnus armés dans la nuit de jeudi à vendredi dans le village de Faitai a fait 13 morts, dont trois militaires et 10 civils, selon un bilan officiel.
L'armée ivoirienne qui a repoussé les assaillants a renforcé sa position dans la zone, et s'attèle à des opérations de ratissage.
Des soldats de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) sont venus en appui aux militaires ivoiriens pour protéger la population civile.
Une attaque précédente d'inconnus lourdement armés dans la même localité de Grabo dans le mois de février, avait fait cinq morts dont quatre soldats et un assaillant. Fin